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Expérimenter des outils pratiques de l'Intelligence Artificielle 

  

 L'atelier "Explorer l'IA : Des Outils Pratiques pour les Formateur·rice·s et Administrateur·rice·s" a été l'occasion pour les participants de se familiariser directement avec le monde de l'intelligence artificielle (IA).

Plus qu'une simple présentation théorique, l'événement a mis en avant une série d'activités concrètes, avec autant d'exercices, permettant aux participants de voir l'IA en action et de comprendre son potentiel dans le cadre professionnel de la formation.

Publié le 19 octobre 2023 par Sara Vanhuyse

 De la Théorie à la Pratique

 L'atelier a encouragé les participants à interagir directement avec l'IA, en commençant par des tâches de base avant de se lancer dans des défis plus complexes. Par exemple, ils ont expérimenté la façon dont l'IA peut interpréter et corriger un texte écrit à la main, soulignant son potentiel pour automatiser certaines tâches d'édition.

 

 Expériences Créatives avec l'IA

 L'innovation était au cœur de l'atelier, avec des activités engageantes telles que la création de recettes à partir d'images de réfrigérateurs et la génération de code HTML à partir de brouillons manuscrits. Ces expériences ont non seulement démontré la polyvalence de l'IA mais ont également stimulé une réflexion sur son application pratique dans divers domaines professionnels.

 

L'IA Générative et ses Applications Diverses

 Les participants ont également exploré les applications étendues de l'IA générative, y compris la vision par ordinateur. Cette session a été un moment fort, révélant comment l'IA peut être utilisée de manière créative pour résoudre des problèmes et automatiser des tâches de manière inattendue.


 L'Importance de la Supervision Humaine

 Un thème récurrent a été l'importance de l'automatisation du contrôle humain sur les productions de l'IA. Les participants ont discuté de l'acquisition essentielle du soft skill d'esprit critique et de la prise de responsabilité pour les résultats générés par l'IA, un aspect crucial de son intégration dans le milieu professionnel.

 

 En Conclusion

 L'atelier "Explorer l'IA" a mis l'accent sur l'apprentissage par la pratique, offrant aux participants une compréhension approfondie et applicable de l'IA. Les activités interactives ont non seulement illustré les capacités de l'IA mais ont également inspiré une réflexion sur son potentiel futur dans divers secteurs.

 

 Nous sommes impatients de continuer à explorer et à expérimenter avec l'IA dans nos futurs ateliers et formations, et nous espérons que vous vous joindrez à nous dans cette aventure technologique.

 


Vous souhaitez consulter le scénario de la formation, cliquez ICI.


Atelier Genially : créer une animation unique !

Le but de l'atelier Genially animé par BF-TICE est de permettre aux participants de créer une présentation interactive et animée avec Genially.

Cet atelier permettra aux participants de découvrir les fonctionnalités de Genially, de les appliquer pour créer des présentations interactives et animées, de donner et de recevoir des commentaires constructifs sur les présentations créées, et de créer leur propre présentation finale à partager avec le groupe.

Publié le 23 août 2023 par Cyril Divoul

Atelier Genially : créer une animation unique !

Le but de l'atelier Genially animé par BF-TICE est de permettre aux participants de créer une présentation interactive et animée avec Genially.

Cet atelier permettra aux participants de découvrir les fonctionnalités de Genially, de les appliquer pour créer des présentations interactives et animées, de donner et de recevoir des commentaires constructifs sur les présentations créées, et de créer leur propre présentation finale à partager avec le groupe.

Publié le 23 août 2023 par Cyril Divoul

Activités mises en place

L'atelier Genially est divisé en cinq activités principales. La première activité, l'introduction, permet aux participants de découvrir les fonctionnalités de Genially et de comprendre ce qui le distingue d'autres outils. Cette activité dure environ 30 minutes.

La deuxième activité allie démonstration et pratique. Elle permet aux participants de découvrir comment créer une présentation interactive et animée avec Genially, étape par étape. Cette activité dure environ une heure.

La troisième activité est le travail en groupe. Les participants créent une présentation sur un sujet donné en petits groupes, en utilisant les fonctionnalités d'interactivité et d'animation de Genially. Cette activité dure environ une heure.

La quatrième activité combine présentation et feedback. Chaque groupe présente son travail aux autres participants et reçoit des commentaires constructifs sur la présentation. Cette activité dure environ 20 minutes.

La cinquième et dernière activité regroupe l'engagement et la conclusion. Elle pousse les participants à s'engager à créer leur propre présentation et conclue l'atelier en rappelant les objectifs opérationnels atteints. Cette activité dure environ 10 minutes.

Interactions entre participants

Les participants travaillent en groupes tout au long de l'atelier, ce qui favorise la collaboration et l'échange d'idées. Ils ont également l'occasion de donner et de recevoir des commentaires constructifs, ce qui renforce leur compréhension de Genially.

Conclusion

L'atelier Genially animé par BF-TICE est une occasion unique pour les participants de découvrir les fonctionnalités de Genially, de les appliquer pour créer des présentations interactives et animées, de donner et de recevoir des commentaires constructifs et de créer leur propre présentation à partager avec le groupe. 

Les activités mises en place lors de cet atelier permettent aux participants de travailler en groupe, de collaborer, d'échanger des idées et de renforcer leur compréhension de Genially. 

Vous souhaitez consulter le scénario de la formation, cliquez ICI.



Créer des capsules pédagogiques: retour sur un atelier

Vous souhaitez intégrer la création de vidéos pédagogiques dans vos pratiques mais vous ne savez pas par où commencer ? L'atelier organisé par BF-TICE a permis à ses participants de découvrir les outils, les techniques et les bonnes pratiques pour créer des vidéos pédagogiques efficaces et engageantes.


Publié le 28 avril 2023 par Rochane Kherbouche

Objectifs de l'atelier

L'objectif de l'atelier était de permettre aux participant⋅e⋅s de se familiariser avec la création de vidéos pédagogiques et de les aider à les intégrer dans leurs pratiques pédagogiques. Les participant⋅e.s ont appris à faire du screencasting, à filmer avec un smartphone, à monter des vidéos et à les diffuser.

Contenu de l'atelier

L'atelier de trois heures était animé par Rochane Kherbouche, Jean ROUSSEAU et Sara Vanhuyse. Les participants ont découvert les outils permettant de faire du screencasting et ont créé une production de screencasting. Ils ont également pratiqué la prise de vue vidéo avec un smartphone en réalisant une capsule de moins de 90 secondes. Les participants ont appris les bonnes pratiques de prise de vue vidéo avec un smartphone et ont réalisé un montage avec le cut et l'audio. Ils ont également identifié les outils de diffusion et les ont partagés dans un document collaboratif.

Ressources pédagogiques

Les ressources pédagogiques comprenaient un diaporama, un document collaboratif et des tutoriels. Les participants ont également pu découvrir des tutoriels propres à l'outil utilisé, comme l'ajout d'une image en superposition ou l'insertion de texte et de titres.

Évaluation

L'atelier était évalué à l'aide d'un formulaire Airtable ou Tally en montrant le QR-code. Les participants ont également dû s'engager à réaliser et à exporter un geste professionnel.

Conclusion

L'atelier organisé par BF-TICE a permis aux participant⋅e⋅s de se familiariser avec la création de vidéos pédagogiques et de les aider à les intégrer dans leurs pratiques pédagogiques. Les participants ont découvert les outils permettant de faire du screencasting, ont pratiqué la prise de vue vidéo avec un smartphone et ont réalisé un montage avec le cut et l'audio. Les ressources pédagogiques comprenaient un diaporama, un document collaboratif et des tutoriels.



Les réseaux sociaux en pédagogie, est-ce utile ?

Les réseaux sociaux (RS) sont plébiscités ou décriés selon l’usage que nous en faisons. Je vous propose de nous pencher sur l’intérêt, ou pas, de les exploiter dans un but d’apprentissage ou de veille. 


Publié le 24 octobre 2022 par Rochane Kherbouche

Introduction

J’ai la chance d’animer des ateliers pour des formateurs et formatrices. L’apprentissage avec les réseaux sociaux (RS) en fait partie. En sept ans, le scénario pédagogique de cette formation a beaucoup évolué. Il s’adapte mieux aux besoins des participant·e·s et aux nouveautés en termes d’outils, mais aussi de pratiques.

Ce qui n'a pas changé, par contre, c'est que je remarque toujours des avis très tranchés envers l'introduction des réseaux sociaux dans la pédagogie.

Ce nouveau vocabulaire, souvent “anglicisé” comme hashtag, troll, feed…peut s’avérer être un frein..

Je connais beaucoup de personnes qui ont l'impression que les RS forment un monde à part  et n’osent pas y faire les premiers pas. Parfois, ils n'y voient pas d'intérêt ou jugent ces outils comme "peu sérieux". Ou alors, certains soulignent un autre aspect négatif: le risque addictogène que peuvent comporter les RS. Ceci peut s’avérer parfois compliqué à gérer et devient source de stress et de dépression

En bref, les réseaux sociaux jouissent d'une image assez sombre, et par conséquent, semblent peu adaptés dans un usage pédagogique. J'entends fréquemment par exemple “il ou elle ne fait rien, il ou elle est occupé·e à être sur Facebook”.  Mais, passer du temps sur les réseaux sociaux, est-ce vraiment une perte de temps ?


 La grande force des RS

La première force des RS est le nombre de personnes qui les utilisent: dans le monde, nous sommes 4,2 milliards à y être au niveau de différentes plateformes et nous y passons en moyenne 145 minutes par jour (chiffre de 2020).

L’idée de pouvoir interagir, avec toute la planète, sur tous les sujets, constitue une opportunité fabuleuse. Dans ces interactions, ce n’est pas uniquement prendre (pull) qui est intéressant, mais aussi toute la dimension de partage ! (push)

Le projet européen etwinning qui propose des activités à travers des échanges entre élèves européen·e·s connaît par exemple un réel succès. Il est basé sur une pédagogie par projet et une collaboration entre élèves. Sa force se trouve dans des interactions de la vie réelle, contrairement à une situation artificielle qu’on pourrait imaginer en classe.

Les RS peuvent aussi favoriser un accès à certaines personnalités, leader d'opinions, expertes, dont les travaux ou vidéos sont souvent diffusés dans une classe. Ces personnes y sont bien présentes et notamment sur Twitter et LinkedIn. Il est très simple de les accoster en mode "public", en les notifiant et en leur suggérant d'intervenir en salle de classe avec une intention pédagogique précise. Ces personnalités tiennent à leur branding . Il y a donc de fortes chances qu'elles acceptent votre invitation. J'insiste sur le caractère de post public et non la messagerie privée, car la demande peut alors avoir plus de poids, ou générer d'autres pistes..


Le partage et les RS

Tout comme les réseaux sociaux, le cœur de l'apprentissage se vit d'abord par le partage: l’être humain a besoin de se sentir accompagné et particulièrement dans un espace social pour communiquer, interagir et apprendre. La puissance des réseaux sociaux, si on les utilise à bon escient, est incommensurable. 

Le fait de partager un outil ou une pratique, qu’elle soit la nôtre ou venant d’une autre personne, nous met dans une posture positive. Non seulement on dépose une connaissance à autrui, mais aussi, cette connaissance peut faire l’objet de réactions ou de commentaires qui pourront la démultiplier. Et comme l’écrit Jean-Hugues Roca : « Si tu ne sais pas, demande. Si tu sais, partage ! » telle pourrait être la devise d’un réseau social dédié à la gestion des apprentissages et à la formation.

Le paradigme de l’apprentissage prend alors une nouvelle tournure avec l’avènement des RS. Des configurations comme la diversification des sources d’information ou le fait de faire appel aux pairs sont intégrés dans ce contexte.

Le lien social joue un rôle fondamental dans l’apprentissage coopératif et collaboratif. Grâce à cela, l'apprenant·e développe des compétences telles que l’esprit critique ou la créativité.

Un exemple de co-construction d’un projet sur lequel les participant·e·s analysent, critiquent et corrigent les différentes contributions.


Tout le monde peut y trouver sa place !

Des études ont montré que seuls 5 % des membres d’une communauté ou d’un groupe de réseaux sociaux sont  proactif·ve·s. Ils ou elles sont 10 à 20 % à être réactif·v·es. 70%, soit la grande majorité, observent, sans forcément réagir aux posts sur ces réseaux sociaux. Enfin, 10 % des inscrit·e·s restent dans l’inactivité ou l’abandon. 

Loin des clichés de "toxicité", la pratique des RS peut même augmenter le bien-être si nous sommes dans des relations sociales positives. D’une part, le fait de trouver rapidement l’information avec sa communauté peut nous rendre assoiffé·e de savoir. On rentre dans une dynamique motivationnelle, on veut en savoir plus et ensemble !. D’autre part, on partage nos connaissances et nos astuces pour redevenir une source parmi des milliers d’émetteur·ice·s du savoir. 

Une nouvelle tendance utilisée comme ressource pédagogique: Tiktok ! Pour cela, les responsables de la plateforme accompagnent de nombreux expert·e·s, des associations de premier plan, des créateur·ice·s présent·e·s sur la plateforme et des acteur·ice·s de la culture, de la connaissance et du savoir. Tous et toutes partagent avec la communauté TikTok des contenus surprenants, divertissants dans le but de découvrir et de partager le plaisir d’apprendre.

Les twittclasses sont un exemple de dispositif qui utilise Twitter à des fins pédagogiques. Il s’agit de productions d’écrits qui sont publiées sur Twitter. Les meilleures phrases le sont selon trois catégories (la plus réussie, la plus drôle et le coup de cœur)

Un autre argument qui illustre les interactions pouvant être multiples. Un groupe privé Facebook peut devenir une vraie communauté d'apprentissage.  Un formateur couvreur dans mon organisme de formation partage avec ses stagiaires des nombreuses productions liées à la construction. Il leur permet aussi de commenter et de partager leurs propres trouvailles. Non seulement, il est dans une démarche d’offrir la possibilité à ses apprenant·e·s de contribuer et de partager des informations à tous et à toutes, mais aussi de rester en veille et d’apprendre via les commentaires.


La veille et les RS

Les RS, j’en suis convaincu, peuvent constituer une réelle valeur ajoutée dans l’apprentissage personnel ou la veille.

De mon côté, en 5 ans avec Twitter, je pense avoir appris plus que j’en ai appris durant toute ma vie. Ce travail de veille, d’interactions sociales avec des personnes du monde entier et surtout de partage m’a été bénéfique. En effet, à force d’interagir et de retrouver des contributions des mêmes personnes, on finit par se créer une communauté ou faire partie d’un groupe qui se retrouve dans différents contextes en ligne et parfois même en présentiel.

Souvent, en scrollant le fil d’actualité de son réseau social, on découvre et on apprend, par sérendipité, des nouvelles choses: J’utilise des outils, tels que les flux RSS, pour effectuer ma veille technopédagogique. Cette méthode correspond à environ 70 % de l’ensemble de ma veille. Le reste, en parcourant mon fil Twitter ou ma timeline LinkedIn ou mon fil Facebook (groupes auxquels je suis abonné), j’apprends des choses que je n’ai pas forcément cherchées.

Je vous partage une petite anecdote: ma directrice m’a demandé de lui transmettre des contacts que j’aurais dans le cadre d’un voyage sur Lyon qu’elle devait effectuer. Vu le temps réduit que j’avais devant moi pour accomplir cette tâche et en plus avec ma responsable, j’étais un peu stressé. Finalement, j’avais la réponse devant les yeux via une recherche ciblée sur LinkedIn (dans mon réseau, il fallait juste filtrer les contacts avec des filtres précis), j’étais content de pouvoir lui transmettre les informations sur ces contacts. L’opération n’a duré que quelques minutes pour répondre favorablement à une question qui pouvait paraître ardue.


Points de vigilance


Attention, si on se retrouve observateur et particulièrement avec une attitude de comparaison aux autres. Cette manière de regarder les autres, de temps en temps, de les envier, ne va pas dans le sens de l’épanouissement individuel.

Il est aussi important de préserver son identité numérique (e-réputation) puisque tout ce que l’on y met reste traçable sur la toile. La bienveillance demeure de mise. L’expérience m’a montré qu’il faut éviter de rentrer dans les débats stériles où les trolls se font un plaisir de surenchérir sur d'éventuelles polémiques.

Aussi, soyons vigilants avec les fake news qui ont émergé intensément avec la pandémie. Ces informations sont partagées, et ont fleuri notamment sur les réseaux sociaux, dans le but de semer la peur ou parfois avec un but financier, voire une intention malveillante. Ceci exige plus d’analyse critique et de savoir-être comme l’éthique ou la bienveillance.


Conclusion

La grande majorité des habitants de la planète utilise les réseaux sociaux. Leur grande valeur ajoutée est finalement la possibilité d’interagir avec n’importe qui dans le globe de façon à ce que l’on puisse apprendre les un·e·s des autres.

De nombreux cas d’usages sont possibles dans le milieu de l’éducation et permettent souvent aux apprenant·e·s de mieux s’engager dans les tâches qui leur sont confiées. Il est ainsi important de mettre en place des dispositifs de formation aux réseaux sociaux et leurs usages pour le corps enseignant.

Les plateformes Twitter et LinkedIn constituent un hub de connaissances si l’on les utilise efficacement. J’aime beaucoup assister à des webinaires réguliers, sur LinkedIn, le midi, sur des thématiques en lien avec la technopédagogie. Osons également poser des questions sur des cas d’usages très techniques sur ces plateformes. Il y aura toujours quelqu’un qui se fera un plaisir d’y répondre.


Dans cet article, nous nous sommes posés la question sur l’utilité de ces réseaux sociaux et leur valeur ajoutée pour l’apprentissage. Finalement, tout dépend de l’usage qu’on en fait et de leur exploitation dans notre environnement familial ou de travail.

Même s’il faut faire attention à sa e-réputation, il n’en demeure pas moins de garder sa personnalité. Oscar Wilde a dit : “Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris !”

Si vous souhaitez vous engager sur les réseaux sociaux, ne tombez surtout pas dans le piège de penser que personne ne vous suivra ou ce que vous apportez n’intéresse personne !

Même si le nombre de followers ou de like peut décourager, voire dénaturer la notion de partage, le but premier reste noble : apprendre et partager... et ces deux valeurs sont multiplicatrices et interconnectées !




Formation artificielle ?

L’intelligence artificielle (IA) est partout, ou du moins, on entend parler de l’IA dans quasiment tous les domaines. L’éducation va-t-elle être révolutionnée par cette nouvelle composante ? Où en est-on dans les pratiques de l’IA au niveau de la gestion des formations et des apprentissages ? La machine va-t-elle réellement remplacer l’enseignant·e ?



Publié le 19 juin 2022 par Rochane Kherbouche

Cette question est celle à laquelle je vais tenter de répondre après une veille et un intérêt pour le sujet depuis quelques mois. J’observe également le travail d’une étudiante en Master sur "L’impact de l’intelligence artificielle sur le métier de formateur".

Il est parfois difficile de détecter les difficultés de nos apprenant·e·s. Grâce à des algorithmes, l’IA peut s’avérer comme un recours intéressant. Mais, qu'est-ce que l’IA exactement ?

De manière vulgarisée, ce sont des machines capables de simuler l’intelligence humaine. Ces ordinateurs, de plus en plus puissants, sont aptes à apprendre à partir de données appelées data. C'est aussi le machine learning. Cette technologie qui permet d’exploiter pleinement le potentiel du Big Data. On la retrouve dans des techniques, comme le perfectionnement des systèmes d’imagerie médicale, la gestion du trafic aérien, les véhicules autonomes, les services en ligne, les assistants robots ou chatbots……

Cet article met l'accent sur l’IA dans le domaine spécifique de l’éducation tout en se posant la question suivante : la machine remplacera-t-elle l’enseignant·e et une certaine éthique peut-elle être respectée ?

Dans le milieu de l’éducation, l’IA peut aider à prévenir des situations à risque, orienter, aider à la décision et détecter les apprenant·e·s qui risquent d’avoir des difficultés dans leur parcours pédagogique.

Les possibilités de son exploitation sont infinies, il suffit de les orienter vers nos besoins. L’IA doit nous aider à éviter la surcharge cognitive ou les tâches répétitives et tout type d’analyse lourde Ce qui nous laissera du temps à consacrer à la construction de relations bienveillantes avec les apprenant·e·s.

L’IA dans l’éducation

Dans l’environnement de l’éducation, l’intégration de l’IA peut faire gagner du temps à l’enseignant·e. Le mathématicien Villani parle de “complémentarité capacitante” pour l’humain : elle l’assiste dans les corrections, la classification des données, la remontée d’incohérence dans les dossiers. Son utilisation est également pertinente pour la détection de plagiat et les suggestions pour une gestion optimale.

Avec l’IA, il est possible de personnaliser l’accompagnement. On parle dans ce cas d’adaptative learning : informations sur les connaissances de l’apprenant·e, son rythme, sa mémorisation, ses aptitudes, ses freins…Toutes ces données (datas) permettront au programme de s’adapter à l’utilisateur.

Il existe un système de tutoriel intelligent appelé MathIA. Ce dispositif pilote les activités mathématiques et suit le progrès des élèves qui s’exercent de façon ludique. Le niveau des questions est adapté aux résultats passés de chaque élève.  MathIA est un “compagnon” qui a vocation à rendre l'élève acteur d'un jeu éducatif dont il est l'interprète et sur lequel il s’améliore en amassant des étoiles ! 

Voici un exemple de programme de simulation de comportement de professeur qui va diagnostiquer et analyser l’apprenant·e, élaborer des réponses, rétroagir et proposer un programme d'entraînement :

Une plateforme appelée Hubert.ai, Grâce à la présélection pilotée par l'IA, tire profit du nombre élevé de candidatures et automatise une grande partie du processus de présélection. Des résultats montrent :  50 % de temps gagné sur la présélection, moitié moins d'entretiens téléphoniques nécessaires et plus de 80 % d'exactitude sur la notation.

Un autre exemple avec un programme pour gérer un nombre élevé de messages postés  sur un forum par des étudiant·e·s à un module en ligne sur l’IA justement. Jill, la machine, répond aux questions de ceux ou celles qui étaient en ligne et en phase d’apprentissage. Tout le monde ignorait que Jill n’était pas humain puis ce n’est qu’après un certain temps qu’ils et elles ont compris. Toutes les interactions sont dans cette capsule TEDx

Toujours dans la personnalisation de l’accompagnement, on parle de learning analytics : temps mis pour faire un exercice, quel document en ligne a-t-il été consulté ?, combien de fois ?….

Cette intelligence artificielle peut constituer une formidable opportunité de favoriser l’école inclusive : l’individualisation des parcours, la différenciation pédagogique, les interactions entre pairs…

Grâce à ces données récoltées dans l’apprentissage, l’accompagnement peut être fait tout au long de la vie tout en s’affinant pour devenir très utile.

IA versus Humain et éthique

Cette interrogation est primordiale à mon sens. Il ne faut surtout pas mettre en opposition ou en compétition l’intelligence artificielle et l’humain, mais juste tirer le meilleur profit de la machine. Nous savons que l’humain possède l’intuition, l’empathie, les aptitudes sociales, la créativité tout au long de la vie. La machine, en revanche, traite les chiffres, fait des calculs en quantité très rapidement. L’humain peut répondre à l’intelligence artificielle en posant des questions plus profondes, en sélectionnant et en combinant les réponses. Par conséquent, en guidant l’IA (Case 2018).

Le problème qui peut se poser également est l’interprétation des données collectées par l’IA. Elle peut être biaisée des deux côtés. Des moyens de collaboration entre les humains et les machines sont à espérer afin de minimiser les impacts négatifs. 

Avec l’avènement de l’IA, l’une des craintes qu’elle peut justement susciter est celle autour de l’éthique. Les technopédagogues canadiens l’ont bien compris ! En effet, le centre de leur cadre de référence des compétences numériques est l’éthique. Agir de manière éthique revient à considérer la diversité sociale, culturelle et philosophique de tous les protagonistes. C’est aussi être conscient de la marchandisation de ses données personnelles.

Lors de leur traitement, ces datas doivent être de qualité en évitant les préjugés. Il faut absolument un accompagnement des experts de l’éthique afin de réfléchir aux biais des modèles, à la reproductibilité des prédictions ainsi qu’à la discrimination des sous-populations.

D’ailleurs, une des faiblesses ou limites de l'IA correspond à ces événements imprévisibles comme la Covid qui fausse tous les algorithmes qui n'ont pas mis cette variable.

Il faut donc rester vigilant face à l’IA pour que les décisions reviennent à l’humain et non à l’IA.  Tout cela en ayant une logique de surveillance et en renforçant le pouvoir d’agir de l’humain. Chaque individu est unique et il est ainsi nécessaire de ne pas trop généraliser

Le sujet de “l’IA et l’éducation”  constitue un pan entier de la recherche scientifique :  Cette dernière suggère 4 étapes passant par : 

1/ La description (ce qui s’est passé) 

2/ L’analyse (pourquoi cela s’est passé ?)

3/ La prédiction (ce qu’il va se passer)  

4/ La prescription (comment faire pour que ça se passe ou non ?).

Globalement, chercheurs et chercheuses sont dans l’étape d’analyse avec des tests de clustering et d'apprentissage par renforcement. Le clustering consiste à établir des groupes homogènes, mais attention aux critères pris en compte !

Par ailleurs, l’UNESCO accorde une grande importance à l’IA et les technologies éducatives (le développement durable aussi) notamment par rapport à l’éthique à travers les réunions, les rapports….

De plus, l’éducation ouverte est un exemple dont la finalité est de faciliter la transmission de la connaissance à travers les REL (Ressources Éducatives Libres).

En conclusion, on peut imaginer que l'IA est meilleure pour les réponses et que l'humain est meilleur pour les questions. Les enjeux deviennent planétaires en espérant un enseignement de l’IA à tous. C’est un vrai instrument d’aide à l’apprentissage qui va probablement bouleverser le paradigme de l’éducation.

Cependant, il faut redouter un “Netflix de l’éducation” avec des plateformes contrôlées par des géants propriétaires. L'enjeu d'une numérisation et d'un recours à l'IA serait justement de rendre la connaissance plus accessible ?. Il faudrait rendre ouvertes les datas pour éviter ces propriétaires

Il y a des propositions émanant de leur gestion de manière communautaire et s'appuyant sur un système “à la Wikipédia”.

Quant à la question du remplacement de l’enseignant par un robot, mes réponses sont les suivantes : Oui si l’enseignant·e se cantonne au dépositaire de la  connaissance, Non s'il ou elle est le designer et l’organisateur de la connaissance.

Sugata Mitra a bien dit :

“Si un enseignant peut être remplacé par une machine, il mérite de l'être".

Comme cette IA est multidimensionnelle (éthique, efficacité, impacts sociaux et économiques), il faut mettre l’accent sur les impacts sociétaux et humains pour l'égalité ainsi que le respect de la vie privée. Cela constitue un autre défi majeur !


Pourquoi la vidéo m'est devenue indispensable ! Partie 3

Outre les avantages temporels cités dans le précédent article, la vidéo est lisible sur beaucoup de supports nomades ; un ordinateur, une tablette ou un smartphone… 


Publié le 19 mai 2022 par Mathieu Stoquart

L’accessibilité géographique


Outre les avantages temporels cités dans le précédent article, la vidéo est lisible sur beaucoup de supports nomades ; un ordinateur, une tablette ou un smartphone… Une seule contrainte, un accès internet est devenu presque obligatoire à l’heure actuelle si l’on souhaite profiter de la richesse du net et de son instantanéité. L’autre solution est de transférer en amont les vidéos vers son support. 


Lors d'une visite pédagogique, il est maintenant facile d’appuyer ses propos par une vidéo. Dans un autre cadre, il est maintenant possible de travailler en autonomie, et de se lancer dans la construction de meubles de jardin par exemple. 


Dans un contexte scolaire, deux inconvénients dans cette accessibilité géographique. Le premier est la nécessité d’un réseau internet, et le second est d’avoir un support capable de lire une vidéo. Dans le premier cas, mettre les vidéos sur clés USB ou directement sur le support peut-être une solution si l’on connaît à l’avance nos désirs. L’utilisation des données mobiles permet quant à elle de choisir la vidéo sur le moment même. Pour le second inconvénient, il est parfois difficile de se balader avec une valise de tablettes. L’utilisation de smartphone peut être une première alternative. L’autre possibilité consiste à prendre uniquement quelques tablettes et utiliser des multiplicateurs de prise jack. Les apprenants sont donc plusieurs à regarder la vidéo sur une tablette. Cette dernière possibilité à l’avantage de favoriser la discussion des apprenants sur la compréhension de la vidéo.


Conclusion


A travers ces trois parties, nous avons voulu montrer tout ce que la vidéo nous apporte dans notre vie professionnelle, mais aussi privée. L’apport organisationnel ; temporel et géographique ; cognitif et métacognitif sont indéniables. Le tout est d’en prendre conscience et de l’utiliser à bon escient. N’importe qui ne peut se lancer dans du bricolage uniquement avec la vidéo. Il faut encadrer cette pratique et surtout sur les risques (autonomie, fausse vidéo, tâche dangereuse…).  La vidéo est un outil pour tous. 


Usez-en !







Pourquoi la vidéo m'est devenue indispensable ! Partie 2

Lors de l’article précédent, nous avons mis en lumière la plus-value de la vidéo d’un point de vue métacognitif. Nous nous pencherons ici l’accessibilité temporelle d’une vidéo. 


Publié le 22 avril 2022 par Mathieu Stoquart

L’accessibilité temporelle


Une vidéo n’est maintenant plus exclusivement sur un support physique comme une cassette VHS ou un DVD. En effet, désormais beaucoup de vidéos sont dématérialisées et donc présentes sur internet. Cette disponibilité sur internet permet à tout un chacun de regarder une vidéo à l’heure qui le souhaite, nous ne sommes plus obligés d’attendre le retour en classe pour apprendre ou trouver une réponse à une question. Souvent, la réponse existe déjà sur des plateformes de vidéos telles que YouTube, Viméo ou Dailymotion. Attention tout de même, on retrouve énormément d’informations erronées sur le net. Il est important d'apprendre à trouver LA bonne vidéo sur le net.


Lors de la rénovation d'un bateau, la vidéo m'a permis de travailler en soirée ou le dimanche. Dès qu'une question se posait sur une technique ou astuce, je pouvais lancer une vidéo pour trouver une réponse. En cas de doute, nous pouvions revoir cette vidéo, voire la ralentir. La vidéo a été un réel gain de temps pour nous apprenants. 





Pourquoi la vidéo m'est devenue indispensable !

La vidéo, ce n’est pas uniquement du divertissement. Elle est aussi un super outil pour apprendre dans des domaines souvent très variés. Je pense notamment au bricolage, à la cuisine ou encore l’installation d’un logiciel sur un ordinateur. À l’heure actuelle, ce média fait partie intégrante de notre univers.

Publié le 1 avril 2022 par Mathieu Stoquart

Néanmoins, beaucoup de personnes se demandent encore quels en sont les avantages dans un contexte d’apprentissage. Dans cette série d'articles, nous explorerons certaines façons dont la vidéo peut être utilisée dans l'apprentissage et en examinerons les avantages et les défis de cette utilisation.


Partie 1


L’aspect métacognitif


En tant qu’apprenant, j’ai régulièrement dû apprendre en autonomie , car je n’avais pas eu le temps d’assimiler la matière lors du cours. Je pense particulièrement à un mouvement gymnique ou encore à la sociologie de Durkheim. La vidéo m’a apporté beaucoup d’autonomie dans mes gestes et dans mes réflexions. Qu’est-ce que j’ai compris ? Comment l’ai-je compris ? Apprendre de manière autonome m’a aidé dans le développement de ma pensée critique et dans la résolution de problèmes. De plus, j’ai continuellement échangé, parfois longuement, sur la compréhension d’une vidéo. Avec un autre apprenant, le formateur ou un expert. La compréhension dépend de chacun, ce qui rend l’apport des autres souvent intéressant. Grâce aux échanges, j’ai été amené à collaborer ou coopérer pour atteindre mes objectifs. Par quoi commencer ? Qu’est-ce qui était primordial pour moi ? 

Enfin, la vidéo m'a également permis de choisir mes propres méthodes et objectifs. Par exemple, lorsque je regarde une vidéo sur l’organisation scientifique du travail, j'ai la liberté de choisir le niveau de détail que je souhaite ou passer à une autre vidéo.



Un formateur qui laisse son empreinte !

Un formateur à Bruxelles Formation, par modestie, n’a pas voulu que l'on révèle son nom. Nous vous proposons de faire un bilan de ses 5 dernières années. Ses pratiques et son côté créatif l’ont habité tout au long de sa carrière de formateur loin d’être finie. 

Publié le 18 mars 2022 par Rochane Kherbouche

Dans le cadre de son secteur, la construction, il estime que le cheminement d’un stagiaire dans ces formations reste plutôt classique. Le formateur ou la formatrice donne sa matière théorique suivie d’une démonstration et terminée par l’application à travers des exercices. Quand je lui demande s’il est possible de proposer une modalité de classe inversée, à savoir les immerger dans une situation concrète et revenir aux concepts, il estime que ça ne fonctionne pas pour ceux qui découvrent complètement le secteur. En revanche, en fin de formation, il dit inverser parfois l’apprentissage en laissant ses stagiaires commencer à tester même s’ils font des erreurs.

Il explique que dans son secteur, le système de modules proposés par Bruxelles Formation est une bonne chose pour les demandeurs d’emploi. Il a juste voulu enrichir ce système à travers ses innovations établies sur l’évaluation formative et le jeu. Il détourne des jeux classiques comme le jeu de l’oie pour en faire des activités sur la théorie comme la dilatation du métal, par exemple. Il invente également des activités comme ce jeu de cartes dans lequel le stagiaire se retrouve dans un environnement d’entreprise dans le but de reconstituer un chantier par ses matériaux et ses éléments de sécurité. Il a créé un escape game qui reprend des éléments historiques du métier auquel il forme les stagiaires.

Il argumente sur le fait que ses stagiaires se retrouvent dans une posture active leur permettant de ne pas être confrontés à des habitudes scolaires comme écrire sur du papier de façon “classique”. Il trouve que l’engagement de ses stagiaires est réellement visible grâce à leur motivation. Il estime marquer plus les esprits avec des telles activités.

Pour lui, en revanche, il est difficile de mesurer le degré d’apprentissages avec ces pédagogies actives même s’il le ressent à travers l’émulation suscitée et les questions posées.

Concernant les outils qui l’ont aidé à rendre sa formation plus “fun”, citons : les réseaux sociaux et sa page Facebook, un site Google accessible notamment sur les smartphones, une chaine YouTube qui a atteint 660 abonnés avec une quarantaine de capsules : tutoriels, interview de stagiaires, visites d’ateliers. Sans oublier des outils en ligne comme Google Forms, Quizlet...

À la question “est-ce que le numérique constitue une valeur ajoutée dans ses formations ?”, il confirme. Il répond que “oui, le numérique est un plus comme la vidéo pour les gestes professionnels ou la consultation des normes facilement sur le site mis à disposition. Par contre, il précise bien que ça ne l’empêche pas de continuer à proposer à ses stagiaires des classeurs papiers avec des photos et surtout la liberté de choix s’ils ne se sentent pas à l‘aise avec ces outils.

Bravo à notre formateur qui déborde d’imagination pour mettre ses idées au service de ses stagiaires !


Faire ensemble

C'est le nom du set de cartes que BF-TICE a acquis afin de promouvoir et d'encourager la collaboration.

Il est toujours intéressant d'intégrer dans sa réflexion et sa scénarisation de formation ou de réunion des activités ludiques. C'est ce que nous propose ce set de cartes nommé "Faire ensemble". Les usages de ces cartes sont multiples et dans des groupes de travail selon un niveau de complexité

Publié le 7 mars 2022 par Rochane Kherbouche

Toutes les cartes ont le même format, la même structure avec des informations utiles à leur utilisation. Chaque carte RECETTE synthétise une méthode créative ou collaborative et décrit son objectif et son déroulé..

Les exemples sont nombreux et concernent la découverte et test de formats d'animation, la construction de séquences d'animation simples, les échanges des pratiques…Ces cartes "recettes" sont catégorisées par : 

Pour avoir plus d'informations, trouver de l'aide, et découvrir des usages, le site des métacartes est ici 

Vous pouvez emprunter un jeu si vous souhaitez l'expérimenter.

La théorie d'abord ?

J'ai pris le parti de féminiser ce contenu dans une logique de sensibilisation à l’écriture inclusive

Commencer une formation par la théorie avant la pratique : quelle efficience ?

Dans le cadre de mes activités au sein d’une cellule TICE, je suis confronté à la conception de dispositifs technopédagogique et ce sujet m’interpelle. J’anime des formations en présentiel et en ligne. Je suis chargé de l’accompagnement des formatrices pour une montée en compétences. Je souhaite approfondir cette question à travers cet article.

Parvenez-vous au même constat ?

Publié le 21 février 2022 par Rochane Kherbouche

De mémoire, lorsque j’étais à l’école ou à l’université, je me suis toujours aperçu qu’une formation débute par la théorie puis continue avec la pratique. On m’a répété qu’il faut une base, voire plus, de concepts avant de pouvoir aborder les exercices. Hélas, je me rends compte que cette vision des choses nous condamne à rester dans un cadre limité en qualité de conceptrices de cours. Elle est souvent frustrante pour les apprenantes qui la subissent. Elles sont invitées à commencer à prendre des notes sur des théories dont elles n’ont jamais peut-être entendu parler.

Cette façon d’envisager le démarrage d’un cours est fondamentale. Elle peut être remise en question quand on constate les décrochages ou des chutes de motivation.

J’ai expérimenté d’autres méthodes issues des pédagogies actives dans mon rôle de formateur. Je donnerai ci-dessous un cas concret d’un dispositif que j’anime dans le cadre d’une formation aux réseaux sociaux. Je présenterai certaines approches qui peuvent être utiles pour le corps enseignant ou tous ceux et celles qui sont appelés à designer leur formation.

Je me souviens d’avoir assisté à une formation sur l’utilisation d’un logiciel de gestion de budget. Il s’agissait d’ingurgiter une soixantaine de diapos sur la théorie et les concepts de la comptabilité. Tant que la dernière diapo n’est pas abordée, il nous est interdit d’expérimenter les fonctionnalités de ce logiciel. Inutile de vous décrire la frustration que nous avons ressentie et la charge cognitive importante que nous avons supporté avec un vocabulaire inconnu.

Alors que nous restons dans une posture réceptive, l’intervenante répond à des questions que nous ne nous sommes pas posées. Je ne suis pas sûr que lorsque la pratique est abordée, nous nous souviendrons de cette masse de concepts.

La réponse à toutes les questions que je me pose toujours est abordée à travers la modalité des classes inversées.

Avant de décrire le concept de ma méthode, j’attaque directement par le cas concret (le sujet s’y prête 😀)

C’est une formation d’une journée (7 heures) sur le thème des réseaux sociaux, en présentiel, pour un public adulte composé essentiellement d’acteurs de la formation et de l’insertion professionnelle :

Je les accueille en présentant le programme avec les objectifs de la formation.

Première activité : repérer une dizaine de mots spécifiques au contexte des réseaux sociaux, cette activité est réalisée en petits groupes. Elles les notent, dans une posture debout, sur des affiches collées sur le mur (Magic Chart).

Ensuite, elles tournent et tentent de donner les définitions des mots d’un autre groupe. Ce dernier fait de même.

En deuxième activité, chaque groupe présente les résultats de leur concertation et exploration des définitions partagées par leurs pairs.

De cette activité, naissent de nombreuses interactions avec très souvent des réponses cohérentes et justes.

En troisième activité, nous passons à la fameuse théorie des réseaux sociaux en explicitant certains points du sujet, illustrés dans une vidéo ou pas.

Ce n’est qu’à la quatrième activité que les échanges se font à travers des situations de simulation d’interaction dans un réseau social et de comparaison entre les différentes plateformes existantes.

Cet exemple tient son origine du cycle de Kolb (ou des classes inversées) qui préconise une phase de contextualisation importante dans le dispositif (Voir Classes inversées : enseigner et apprendre à l’endroit  !- Julie Lecoq et Marcel Lebrun-). Elle permet aux apprenantes d’éviter de tomber brutalement sur des concepts et du vocabulaire inconnus. Certaines connaissances sont confirmées, d’autres construites et d’autres déconstruites au moment de la présentation aux pairs. Ce n’est qu’après la phase de contextualisation que survient la partie conceptualisation qui sera plus parlante puisque le contexte a déjà été posé. Dans le principe des classes inversées, il est recommandé d’aborder les explorations et la conceptualisation en mode asynchrone (c’était impossible dans l’exemple ci-dessus)

La dernière partie qui doit se tenir en mode synchrone afin de donner du sens à la présence est une partie de recontextualisation. Les concepts ont été abordés et probablement aussi certaines fausses croyances déconstruites. Les recherches montrent que l’apprentissage est plus profond et plus durable dans ce cas. D’autres compétences que la prise de notes ont été développées. Citons parmi ces compétences : la collaboration (travaux de groupes), la communication (exposition des travaux), l’esprit critique (travaux d’exploration) mais également la créativité (si on leur demande de trouver des méthodes originales pour exposer les résultats de l’exploration).

La diversification des activités participe incontestablement à une motivation plus accrue des apprenantes, cf cette recherche menée en 2018. On y décèle, grâce à un cas concret, l’analyse de l’évolution de la motivation chez les étudiantes si l’on diversifie les stratégies pédagogiques dans le cadre d’un même cours. La motivation demeure élevée tout au long de la session d’apprentissage.

Cet angle de vue sur la motivation me paraît fondamental dans l’apprentissage et c’est Rolland Viau, professeur canadien qui l’explique dans la Revue française de pédagogie Année 1995 :

L’apprenante rentre dans une dynamique motivationnelle si elle a la perception de 3 choses au niveau de la tâche à laquelle on l’invite. Perception de :

La compétence : suis-je capable de réaliser ce travail ?

La valeur de la tâche : est-ce important ce que je dois faire ?

La contrôlabilité : ai-je le contrôle de la situation et suis-je maître à bord ?

Enfin, la couche numérique peut s’avérer parfois pertinente si l’on fait en sorte qu’elle apporte une valeur ajoutée à l’apprentissage. Dans notre phase de contextualisation avec les apprenantes, au moment de présenter leurs travaux, il est possible de les faire sortir de leurs habitudes inculquées souvent par leurs enseignantes. Il m’arrive d’interdire le PowerPoint comme support de présentation. Ceci incite les apprenantes à faire preuve de créativité en trouvant d’autres moyens pour faire leur présentation. Ainsi, dans les formations que j’anime, certaines ont fait une présentation sur des cartes mentales, d’autres ont créé un quiz et l’ont fait en synchrone avec le groupe. Le rendu le plus créatif qu’il m’a été donné de voir était une pièce de théâtre conçue en 30 minutes par un groupe de stagiaires sur la sensibilisation aux fake news.

En conclusion, si l’on sort du schéma classique théorie-pratique, on découvre la possibilité de démultiplier nos activités.

A-t-on donné des cours théoriques pour marcher à un nourrisson ? Non, il a dû expérimenter, tomber, se remettre debout pour apprendre à être en équilibre.

Une approche qui repose sur le modèle des classes inversées avec le temps de la contextualisation, avant même d’introduire les concepts théoriques, peut nous aider à organiser notre cours. La motivation joue un rôle primordial dans l’attention des apprenantes. Elle constitue un formidable levier pour les activités diverses de l’apprenante

Le numérique peut s’avérer comme un support pertinent à condition de l’intégrer après avoir identifié ses besoins et intentions pédagogiques (voir mon dernier article sur l’ombre de l’outil qui plane partout).

Libre à nous, formatrices et formateurs, d’innover et de personnaliser notre cours selon le contexte le plus propice à l’épanouissement de nos apprenantes. Surtout, n’ayons pas peur de manquer ou de faire des erreurs, on arrivera forcément à un résultat intéressant. Ce sera probablement une pratique originale, ne la laissons pas dans l’ombre. Partageons-la comme dans cette citation d’ A. Einstein La créativité est contagieuse. Faites la tourner !


L'ombre de l'outil

Lorsque j’assiste à des salons de l’e-learning, je constate un attroupement devant les stands qui présentent un bel écran tactile ou un outil révolutionnaire pour l’apprentissage. Je ne remarque pas la même densité devant les présentations de méthodologie ou de concepts technopédagogiques.

Parvenez-vous au même constat ?

Publié le 12 janvier 2022 par Rochane Kherbouche

Je suppose que nous sommes naturellement attirés par des choses concrètes, avides d’observer rapidement le résultat. Sur le terrain pédagogique, quand j’accompagne des formateurs et formatrices, cet engouement, parfois démesuré, pour l’outil, prend une place importante au détriment des pratiques et des méthodologies. C’est bien cet aspect qui me donne envie d’approfondir la question.

Dans mes missions technopédagogiques à l’intérieur d’une cellule TICE, au service des acteurs de la formation, je suis souvent confronté à la scénarisation de formations. Cette problématique de l’intégration de l’outil prend une place notable dans les échanges avec les experts matière.

Pourquoi sommes-nous, dès le départ, tentés par l’utilisation de l’outil au détriment de notre intention pédagogique ?

Un jour, une de mes collègues m’annonce qu’elle aimerait utiliser un Wooclap (outil en ligne interactif) et qu’elle cherche des idées d’activités en synchrone pour l’utiliser.

À première vue, la démarche est respectable puisque ma collègue tenait absolument à dynamiser sa formation et savait que l’outil identifié lui permet de le faire.

Malheureusement, l’outil devient la finalité de sa scénarisation. Or, l’outil ne devrait être qu’un instrument, une réponse au service d’un besoin.

Dans le milieu de l’éducation, il est intéressant de comprendre et d’analyser cette attirance envers l’artefact "outil". En raisonnant à partir de l’outil, on place notre intention pédagogique au second plan sans même s’en rendre compte

Lors de travaux avec mes pairs, j’ai souvent été confronté à cette difficulté : Je me retrouvais tributaire de l’outil désigné. Résultat ? Je m’éloignais de mes arrière-pensées pédagogiques initiales.

Depuis, je me force à éviter de citer ou de penser à l’outil avant d’avoir élaboré mon scénario pédagogique. Ce dernier décrit les objectifs, les activités et les interactions d’un dispositif de formation. Il est vrai que cet exercice est difficile, car nous sommes interpellés, voire attirés par les sirènes de la nouvelle fonctionnalité de l’outil ou de son ergonomie.

Nous entendons souvent que l’outil est au service de la pédagogie. Il est vrai qu’il faut d’abord réfléchir au type de ressource que nous devons incorporer dans notre dispositif de formation. Ensuite, aux activités suggérées en tenant compte des interactions entre les apprenants et leur production. Ce n’est qu’à la fin qu’une réflexion, sur la plateforme ou les services en ligne doit être menée.

En inversant ce processus, le risque d’être enfermé dans un environnement propre à l’outil comme ses fonctionnalités, son potentiel et ses limites, casserait notre créativité pédagogique. Cela nous éloignerait d’une éventuelle innovation puisque nous restons cloîtrés dans l’espace fonctionnel de l’outil.

À partir des travaux de Pierre Rabardel (Les hommes et les technologies. Approche cognitive des instruments contemporains, Armand Colin, 1995), nous savons qu’un outil n’est pas qu’un outil. C’est d’abord un instrument.

Dans son livre (Éduquer avec le numérique, ESF Sciences humaines 2019) Bruno Devauchelle nous met en garde sur le risque de tomber sur une instrumentalisation de l’outil par son “affordance” ou sa capacité à suggérer sa propre utilisation. Nous devenons dépendants de ses contraintes imposées. Ce qui influence, par conséquent, notre usage.

J’ai souvent entendu : “Pour l’évaluation, on va utiliser un Google formulaire”. Finalement, nous restons soumis aux fonctionnalités de cet outil. Si notre intention pédagogique est de construire des questions avec des trous à remplir, sachant que cette option n’existe pas dans le Google formulaire, nous allons opter pour un autre type de question, parfois même inconsciemment. Résultat, nous nous détournons de notre intention de base.

La solution est donc de faire abstraction de l’outil (numérique ou pas) qui sera adopté dans un dispositif de formation. L’outil n’étant qu’une étape venant ponctuer son environnement technopédagogique avec l’espoir qu’il apporte une réelle valeur ajoutée pour l’apprentissage.

En qualité d’enseignant ou enseignante ou de responsable d’un dispositif de formation, si vous devez scénariser votre intervention, mon conseil serait d’opter de faire abstraction totale de l’outil que vous allez adopter et pensez à vos objectifs, pratiques et évaluations. Si vous y arrivez, alors bravo, vous êtes capables de ne pas être liés à un objet. Et ce, même si ce dernier est le plus ergonomique ou le plus riche en fonctionnalités.

Il n’est ainsi pas interdit de s’intéresser aux nouveautés technologiques et à des nouvelles fonctionnalités. Il faut juste s’assurer que ce n’est pas parce que c’est joli ou pratique que l’outil va améliorer l’apprentissage. Gardons toujours en tête que le rôle de l’outil est de répondre à notre besoin ou qu’il est censé faciliter l’atteinte d’objectifs

C’est au niveau de l’état d’esprit que nous devons changer en cassant ces croyances que l’outil va tout faire. Il ne polluera que notre réflexion et nous empêchera de nous concentrer sur ce qui compte réellement : notre besoin.

Réellement, il faut se concentrer sur l’alignement pédagogique qui consiste à se focaliser sur les objectifs, les méthodes et les évaluations. Ce n’est que par la suite que le choix de l’outil le plus approprié se fait. "Et vous, quel est votre premier réflexe ? Vous réfléchissez à l’outil en premier ?

J’espère que cet article vous a convaincu de l’importance de définir votre besoin en premier lieu.


Les cartes de facilitation

L’équipe BF-TICE a participé à l’édition belge du projet Hybr’ed qui s'est déroulée du 12 au 14 octobre 2021 à Namur et Louvain-la-Neuve. Le projet se veut un tremplin vers la co-création d’une boite à outils pour la création d’un dispositif hybride. 

Publié le 18/10/2021 par Mathieu Stoquart

Le projet est une collaboration entre le réseau Canopé (France), l’IFEN (Luxembourboug) et Formaform (Belgique), agrémenté de Bruxelles Formation, de l’EFP et de l’Interfédé. 

Pendant toute la durée du projet, nous recherchons et proposons des axes pour développer l’hybridation dans l’enseignement.

Après une première journée consacrée à la contextualisation du projet et de présentation d’hybridation dans l’enseignement, nous construisons, par groupe, un jeu de cartes qui facilite la construction d’une séance hybride. Ce jeu de cartes est développé autour de quatre axes en rapport avec les espaces d’apprentissages :  

La conception ;

L’animation ;

L'accompagnement ;

L’observation.

Le dernier jour est consacré à la présentation et l’amélioration du jeu de cartes de facilitation.

Pourquoi un jeu de cartes de facilitation ?

La carte de facilitation est un outil visuel, qui est souvent utilisé pour aider à donner une formation d'une manière plus interactive et engageante. Cette carte aide à animer la discussion et inspirer les participants. Les formateurs peuvent les utiliser au début de la session pour que les participants se présentent, mais également être utilisés lorsqu'ils souhaitent encourager les participants à partager leurs expériences.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les jeux de cartes de facilitation qui existent, nous vous conseillons vivement de consulter ce site

Vous pourrez voir le résultat dans quelques mois. Nous nous réunissons encore une fois avant de proposer la boite à outils.


Stay tuned


Pour en savoir plus sur l'hybridation, nous vous conseillons la présentation d'A. Vincent de la première journée  :

Présentation d’Arnaud Vincent du collège Cardinal Mercier 

De nouveaux venus chez BF-TICE… La famille des caméras HUE s'agrandit 

À la suite d’une demande d’emprunt toujours plus grande, et avec des retours toujours très positifs, BF-TICE a acquis des caméras HUE supplémentaires. Passant ainsi de 4 caméras à 10 caméras HUE.

Publié le 06/09/2021 par Mathieu Stoquart

À distance, Dominique, formatrice remise à niveau calcul chez nous, a transformé une feuille A3 en tableau blanc (Magic Chart) et utilise ainsi la caméra HUE pour filmer son magic chart. Grâce à son bras flexible, la caméra est facilement inclinable et permet d’être dans une position confortable pour écrire. Vidéo de présentation

En présentiel, Mathieu, de chez BF-TICE, l'utilise pour projeter les productions des stagiaires à l’aide d’un vidéoprojecteur. Un logiciel de dessin (ex: paint sur windows) vous permettra très facilement d'annoter cette production

Sa facilité d’utilisation et son côté plug 'n play (pas d’installation nécessaire) vous permettra d’exploiter tout le potentiel de la caméra en moins de 5 minutes.

Pour réserver un essai, rendez-vous sur l’application BF-TICE dans l’onglet « matériel mobile »




Une expérimentation d'hybridation de réunion à BF langues 

Une réunion d'équipe avec 51 personnes convoquées à se rencontrer toute une matinée sachant qu'une partie est à distance et l'autre sur site n'est pas une mince affaire. En fait, il fallait respecter la configuration suivante : 3 salles différentes dans le bâtiment dans lesquelles se trouvent des groupes entre 5 et 10 participants et d'autres personnes réparties soit chez elles, soit dans leur bureau au centre Orion.

Publié le 01/07/2021 par Rochane Kherbouche

Notre assistant TICE, Issam, s'est mobilisé la veille pour préparer le dispositif suivant : Trois Chromebox réparties dans trois grandes salles (1ᵉʳ, 2ᵉ et 6ᵉ étage). Ces salles qui devaient accueillir un groupe d'environ 8 personnes ont dû être équipées avec des speakers micros afin d'entendre de loin et de se faire entendre par les participants en ligne (élément fondamental du dispositif). Une caméra champ large a été posée sur chaque écran de projection. Voir le dispositif Chromebox en cliquant sur le bouton bleu à gauche, au-dessus de la première image.


À noter que l'installation de tout ce matériel est extrêmement rapide (10 minutes maximum) mais ce qui est long, ce sont les tests et les simulations notamment de l'audio.

Plus concrètement, 23 personnes réparties dans trois salles équipées, 30 autres dans leurs bureaux respectifs ou chez eux.

Lors de cette réunion, chacun a pu voir la présentation de Laure et Chérine via la fonctionnalité de partage d'écran. Afin de ne pas avoir un effet d'échos, pour présenter son écran, il existe une fonctionnalité très intéressante dans Google Meet : il suffit d'aller dans le lien de la visioconférence et, sans entrer, il existe un bouton présenter dans l'interface de Meet (avant d'entrer dans la réunion)

Les échanges se sont déroulés via le chat ou à l’oral (questions/réponses).

Les points de vigilance et les bonnes pratiques pour réussir  une telle installation :

En conclusion, il est vraiment important de ne rien négliger quant à la scénarisation du dispositif et ne pas entreprendre les préparatifs dans l'urgence. Les participants ont vécu une expérience inédite à Bruxelles Formation sans forcément se rendre compte de toute la préparation en amont. C'est justement le but de l'anticipation 😉

Le numérique au service de la pédagogie mais… comment celle-ci change-telle ? 

Il est temps d'accepter et de reconnaitre la nécessité de changement de posture du formateur qui passe de transmetteur de savoir à guide, mentor ou facilitateur. L'apprenant.e également se trouve dans une démarche d'autonomisation qui devient indispensable 

Publié le 04/06/2021 par Rochane Kherbouche

Certes, l'autonomie était nécessaire avant, mais elle est différente dans le sens où l'apprenant.e ne doit plus suivre des consignes uniquement. Il ou elle est appelé.e à faire preuve de nouvelles compétences comme le tri de l'information, la planification de son parcours, la réflexion méta.... En somme, il (elle) devient concepteur.ice de son parcours et sa finalité est l'autonomie pour apprendre tout au long de la vie.

C'est dans ce contexte que le numérique peut devenir une formidable opportunité pour le formateur qui adapte, diffuse du contenu et accompagne les apprenant.e.s avec un design pédagogique pensé et développé en amont.

Attention, ces technologies peuvent avoir un impact nul voire négatif sur les apprentissages si elles sont mal exploitées et si elles sont intégrées sans cohérence pédagogique. Un alignement entre les objectifs, les méthodes et les évaluations est la garantie d'un environnement propice à l'apprentissage. C'est uniquement que si toutes ces conditions sont réunies, la couche numérique, si elle enrichit ou transforme la tâche, permet d'aller vers un apprentissage profond.


Suggérer des productions créatives à vos stagiaires

A la suite de l'atelier "Vivre des activités d'apprentissage en ligne", BF-TICE propose aux formateurs et formatrices de Bruxelles Formation de s'interroger sur les productions des stagiaires.

La production des stagiaires autre que l'écrit est testée.

Publié le 07/04/2021par Aïcha Mezrag

Les participants expérimentent les différents modes d'engagement du modèle ICAP à travers une activité de visionnage d'un tutoriel.


Cette activité met en lumière l'apprentissage profond des stagiaires dès lors que les activités/productions sont collaboratives.

Pour sortir de la routine de la production écrite, les formatrices et formateurs proposent les productions suivantes :

.... D'autres exemples sur ce tableau

Vivre des activités d'apprentissage en ligne

C'est l'intitulé de l'atelier en ligne proposé par BF-TICE aux formateurs et formatrices de Bruxelles Formation. La question du pourquoi diversifier les activités en formation est vue, des réflexions sur la réalisation d'activités en ligne et en synchrone sont abordées et l'identification d'activités en ligne en synchrone ou en asynchrone y est discutée.

Publié le 31/03/2021par Rochane Kherbouche

Lors d'un remue-méninges sur la question de la diversification des activités en formation, nous retrouvons des points comme :

Il est vrai que les formateurs et formatrices sont sensibles à la variété de leurs activités et sont conscients que la motivation peut être altérée si le stagiaire est confronté régulièrement aux mêmes activités.

Nous mettons le doigt sur un élément fondamental qui constitue le point de départ du choix de l'activité, à savoir l'objectif d'apprentissage. Ce dernier doit être spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporel. (SMART)

Il est également important que les acteurs pédagogiques puissent s'appuyer sur des verbes de la taxonomie de Bloom afin de pouvoir évaluer l'objectif visé, mais aussi de définir la bonne méthode et les outils appropriés (alignement pédagogique).

Lors de l'atelier du 23 mars 2021, nous avons pris l'exemple suivant que nous avons mis en pratique : 

Une seconde activité a été simulée lors de cet atelier dont l'objectif est décliné dans ce document partagé.

En conclusion, il est clair qu'avec un peu de créativité, il est vraiment possible de multiplier ces activités en ligne. Nous en avons identifié quelques-unes dans une liste non exhaustive :



Tutoriels vidéos d’initiation à l’utilisation de l’outil informatique pour débutants ! 

BF-TICE  vous partage une série de 11 tutoriels vidéos d'initiation à

l'utilisation de l'outil informatique.

Vous pouvez les retrouver sur notre site sous l'onglet "Tutoriels".

Ces tutoriels ont été réalisés dans le cadre d'un projet sur les inégalités numériques et sont destinés à un public débutant.

L'objectif est de permettre à ce public d'acquérir les compétences de base pour pouvoir travailler correctement avec un ordinateur ou une tablette.

Publié le 17/03/2021 par Aïcha Mezrag

Dans ces capsules vidéos, plusieurs compétences sont abordées comme le fonctionnement du clavier, le courrier électronique, le traitement de texte, l'utilisation des moteurs de recherche, la création des dossiers....


Ces ressources pédagogiques sont de très bonne qualité. Elles sont  accessibles à un public débutant. 


C'est donc l'opportunité d'utiliser ces ressources dans le cadre d'accompagnements individualisés avec vos stagiaires.

Par exemple, si vous souhaitez que vos stagiaires fassent des recherches sur internet, vous pouvez proposer la capsule intitulé "TUTO 06 - Moteur de recherche" en amont.


Elles sont téléchargeables et libre de droit donc n'hésitez pas à les faire découvrir.

BF-share, l'esprit de partage

Une nouvelle plateforme de partage et de veille a vu le jour récemment à Bruxelles Formation pour l'ensemble du personnel. Cette initiative est née d'une consultation avec les participant(e)s à un Webinaire en septembre 2020. Ils et elles ont été nombreux(ses) (plus de 75%) à réclamer un espace de mutualisation de bonnes pratiques et d'outils.

Publié le 09/03/2021 par Rochane Kherbouche

Même si ce n'est pas évident ni systématique, dans n'importe quelle organisation, le partage de ressources et de bonnes pratiques est primordial pour la bonne santé de l'institution. 

Dans le cadre d'un organisme de formation comme Bruxelles Formation, l'esprit de partage et de mutualisation doit primer afin de maintenir des liens et des interactions entre les membres du personnel mais aussi d'offrir ses trouvailles et ses idées ! 

L'économie de la connaissance s'appuie sur un concept qui nous permet de mettre sur un espace dédié tout ce qui nous parait profitable pour la communauté. En partageant de la sorte, nous en sortons gagnants car non seulement, nous permettons à nos pairs de profiter d'une bonne pratique mais aussi de l'améliorer en échangeant avec eux.

Par conséquent, avec cette mentalité de partage, les échanges ne sont pas linéaires, ils se multiplient. En somme, nous ne perdons rien en partageant une connaissance et nous pouvons même être gagnants si on se fie au mode interactif d'un petit  billet précédent sur l'apprentissage approfondi.

Personnellement, je suis assez actif sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter et LinkedIn. Dans ma veille, dès que je tombe sur une information ou un article intéressant, je le partage spontanément grâce aussi à des outils ou extensions qui permettent de le faire en 1 clic. Au delà du partage de sa propre veille, il est aussi naturel de diffuser ses propres ressources qui servent à des formations (avec des conditions de partage comme les creative commons par exemple)

Alors, profitons de cette opportunité qu'est cette plateforme BF-share afin de découvrir des idées que partagent nos collègues et pourquoi pas y contribuer nous mêmes pour enrichir les ressources de Bruxelles Formation.

Les points de vigilence dans l'hybridation

Une hybridation de formation ou plus précisément dans notre cas une comodalité (parfois, on lit bimodalité) nécessite de faire attention à de nombreux aspects techniques découlant d'un besoin pédagogique qui s'appuie sur les méthodes actives.

Publié le 18/02/2021 par Rochane Kherbouche

Dans un premier billet, ici même, nous avons réfléchi aux équipements techniques à mettre en place dans une configuration commodale (une partie des stagiaires à distance et l'autre en présentiel avec l'ensemble des 2 groupes en synchrone). Les points d'attention qui pourraient être recensés sont les suivants :

Toutes ces considérations nous poussent à mener une réflexion pédagogique prioritairement avant de se lancer dans l'achat de matériel qu'on pourrait regretter à l'image des TBI achetés souvent en masse notamment au Québec et très peu utilisés pleinement.

Les ateliers BF-TICE - 1h30 de partage en ligne 

L’offre de BF-TICE s’enrichit au gré des besoins des collaborateurs de Bruxelles Formation. Nous proposons des ateliers sur des dispositifs pédagogiques et des outils.

Publié le 05/02/2021 par Aïcha Mezrag

Dans un format d’1h30 en ligne, vous êtes sensibilisé(e) à la classe inversée, la mise en place de dispositifs comme le webinaire, la visioconférence, l’intérêt des réseaux sociaux en formation, l’animation de formations en ligne pour des stagiaires sur smartphone

Vous êtes formé(e) à divers outils en ligne qui dynamisent les formations tels que Wooclap pour rendre les formations et réunions interactives, Padlet pour créer des murs virtuels, Genially pour des présentations et modules en ligne

Vous êtes apprenants en vivant des activités d’apprentissages en ligne.


Alors n’hésitez plus, soyez à l’affût des sessions à venir et inscrivez-vous en cliquant sur ce lien

Se former de manière approfondie

Dans n'importe quelle formation, le formateur ou la formatrice se soucie souvent du degré d'apprentissage de ses stagiaires à partir d'une ressource mise à leur disposition. Il existe un modèle, nommé ICAP, que j'aimerai partager ici. De façon très précise et explicite, tout est présenté dans une vidéo que j'ai intégrée dans cette carte mentale.

Publié le 26 /01/2021 par Rochane Kherbouche

En cliquant sur cette image (à gauche) vous ouvrirez une carte mentale qui reprend la vidéo expliquant le modèle et tout autour ma prise de notes.

On y apprend qu'en consultant une ressource sur internet par exemple, les niveaux d'assimilation et d'intégration de l'information sont classés selon le modèe ICAP :

P comme passif, à savoir rester devant la ressource et l'observer...

A comme actif en devenant proactif face à la ressource par des surlignages des mots clés par exemple ou alors des pauses et retour si c'est une vidéo.

C comme constructif si le stagiaire s'immerge plus dans le contenu de la ressource en y apportant un résumé ou des notes avec ses propres mots.

I comme interactif, si à partir du mode constructif, il existe des échanges avec des pairs et des interactions au sujet de la ressource et de la thématique traitée.

Attention, ce n'est pas si linéaire que ça et tout dépend du contexte d'apprentissage et du besoin pédagogique dans le dispositif de formation.

N'hésitez pas à échanger au sujet de ce modèle pour atteindre ce fameux niveau interactif et par conséquent un apprentissage profond :)


Découvrir l'automatisation avec Zapier

Qui dit nouvelle année, dit nouvelle technologie ! Chez BF-TICE, nous avions tous le même besoin récurrent : l'automatisation de tâches répétitives. 


Le choix de notre équipe s'est porté sur l'outil en ligne Zapier, qui se vend plus accessible et facile d'utilisation que ses alternatives. En effet, chaque membre de BF-TICE a pu plonger dans son utilisation et en sortir avec une charge de travail réduite, le tout en une matinée

Publié le 21/01/2021 par Damian Szacun

Dans Zapier, nous créons des Zaps; c'est le nom donné aux tâches qu'on automatise. Ensuite, on définit un déclencheur et une action à réaliser.

Prenons pour exemple nos inscriptions aux comptes Google Suite : nous voulons envoyer un mail de confirmation à chaque nouvel inscrit.

Ainsi, le déclencheur sera l'arrivée d'une inscription dans notre Sheet/Excel

Il nous suffira de connecter le compte Google/Microsoft utilisé et choisir le bon document et la bonne page.

Et notre action sera l'envoi d'un e-mail personnalisé.

Ici, nous choisirons un service d'e-mail et créons un modèle avec les données du Sheet/Excel.

En seulement deux étapes et quelques paramètres, nous avons mis en place un Zap qui nous épargne une dizaine d'e-mails par semaine (personnalisés, de plus!)

Webinaire 6 - Le durable dans nos vies un succès PLANÈTE TERRE !!!

Pour clôturer en beauté son cycle de webinaires made in BF, le groupe de travail a proposé à 6 collègues passionnés de nous partager leur expérience du “durable dans leur(s) vie(s)” durant le webinaire n°6 du 4 décembre 2020.

Publié le 07/01/2021 par Aïcha Mezrag

Thomas introduit le sujet de l’urgence climatique en nous proposant des lectures. Nicolas nous met l’eau à la bouche avec son site. Sophie présente des trucs et astuces pour réduire nos déchets.

Yannick, notre Happyculteur, témoigne de son implication dans l’apiculture à Bruxelles. Amalia nos invite, au Noyer, à découvrir la façon dont elle vit avec sa petite tribu. Enfin, Nathalie fait un tour d’horizon des actions mises en œuvre à BF dans le but d'obtenir le Label ​Entreprise Eco-Dynamique​.

 

Nous étions 88 participants à échanger sur cette thématique. Au-delà de ce que nos intervenants ont proposé, nombre de collègues ont contribué via le chat en partageant des liens vers des sites, lectures, ce tableau en est une compilation. 


Pour revoir le support de présentation c’est ici.


Et cerise sur le gâteau, testez votre culture générale sur l’environnement grâce à un  quizz interactif concocté par nos intervenants.

Cliquez ici pour jouer !

 

N’oubliez pas, chaque petit pas compte !